Liger-Club de l'Orleanais

L'HISTOIRE TRAGI-COMIQUE DU PERROQUET VER-VERT DE NEVERS

Avez-vous déjà entendu parler de Ver-Vert ?

Ver-Vert ou les voyages du perroquet de la visitation de Nevers est un poème écrit sous la forme de quatre chants en décasyllabes, par Jean-Baptiste Gresset en 1734.

C'est dans un long poème de plus de 700 vers, composé en quatre chants que JB Gresset a choisi de nous conter l'histoire du brave perroquet "Ver-Vert" qui devint l'une des plus grande gloire de la Loire.

L'intrigue est assez simple : 

Ver-Vert était un perroquet recueilli par les soeurs du couvent de la Visitation de Nevers pendant la première moitié du XVIIIe siècle.

Il était aimé, choyé et nourri par les visitandines qui reportaient sur lui leur trop-plein d'amour et leur envie de prendre soin de quelqu'un.

(Chant premier l'auteur plante le décor au couvent des Visitandines, il est admis par les nonnes dans leur intimité la plus secrète.)

Ver-Vert était un perroquet dévot, récitant les cantiques et même son bénédicité à chaque repas. Écoutant et participant aux leçons données aux jeunes novices, il acquérait les mêmes connaissances qu'elles et finit même par en savoir autant que les soeurs plus expérimentées.

Ver-Vert écoutait attentivement la vie spirituelle du couvent.

(Chant second Ver-Vert est né bavard - il en subjuguait plus d'une, il savait les cantiques, on l'écoutait sans jamais s'en lasser)

Ver-Vert devint une célébrité locale dont tout Nevers parlait. Puis, sa notoriété atteint Moulins. On venait l'écouter disserter sur des thèmes religieux et réciter les saints textes qu'il connaissait par coeur. Mais Ver-Vert était aussi bien gras, repus des délicieux mets que lui offraient les soeurs du couvent.

Le Couvent de Nantes entendit tellement parler de Ver-Vert qu'il demanda à ce qu'il vint y faire un séjour.

Le débat fut âpre parmi les Visitandines nivernaises qui ne pouvaient accepter de perdre, ne serait-ce que quelques semaines, leur Ver-Vert bien aimé. Les mères supérieures décidèrent d'envoyer l'oiseau à Nantes pendant deux semaines. Il prit l'un des fréquents bateaux rejoignant l'embouchure de la LOIRE.

Sur ce dernier, il côtoya des soldats, des prostituées et d'autres passagers, en plus des bateliers.

Il les entendit parler, jurer et dire les pires blasphèmes.

Ver-Vert resta silencieux, ne sachant que faire et que dire en pareille société.

(chant troisième - Étranges compagnons de voyage - quel différence de language - le pauvre perroquet écoute sans rien dire - il apprend tout ce qu'il entend ...)

Arrivé au couvent de Nantes, toutes les religieuses impatientes, vinrent écouter dès le premier soir ce perroquet si pieux et si savant. Mais Ver-Vert ne connaissait plus que l'argot, les insultes et blasphèmes qu'il avait appris des bateliers, des prostituées et des soldats.

Le scandale fut horrible, les soeurs de Nantes voulurent le renvoyer immédiatement à Nevers et Ver-Vert repris un bateau en direction de Nevers.

Arrivé dans son premier couvent, il fut jugé, enchainé à sa cage et échappa de peu à la peine de mort pour blasphème.

Il fut finalement condamné à deux mois d'abstinence, trois mois de retraite et quatre au silence.

Il redevient pieux et sérieux et retrouva ensuite ses habitudes nivernaises.

Un jour, cependant, il s'effondra sur les friandises qui lui étaient offertes et la mort vint le chercher là.

(chant quatrième  Entrée triomphale de Ver Vert au couvent de Nantes - Mais le perroquet parle et profère d'affreux jurons - scandale !  Ver-Vert est renvoyé à Nevers. On le condamne sévèrement - puis on lui pardonne, on le gorge de sucreries, si bien qu'il finit par en mourir - désespoir au couvent.)

CONNAISSIEZ-VOUS L'HISTOIRE DE CE PERROQUET BAVARD ET SAVANT ?

Pour votre plaisir et votre connaissance vous pouvez télécharger ci-dessous l'intégralité du poème de JB GRESSET.

A Télécharger PDF ci-dessous :

L'intégral Ver-Vert de Nevers

Disponible à l'emprunt à la bibliothèque :

• 1 - le poème (1735)
• 2 - Étude d'un phénomène littéraire Ver-Vert